mercredi 31 octobre 2018

Pourquoi Nicolas Sarkozy avait choisi Epinal, en Juillet 2007, pour l'un de ses tout premiers déplacements en province de Président de la République !

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                                                                                                          12 Juillet 2007
Attention ! Le sonnet proprement dit figure après le petit texte de présentation.
 
Ne nous y trompons pas, les politiques, surtout lorsqu’ils occupent les plus hautes fonctions, font rarement les choses par hasard, sans raison avouée ou cachée.
 
Ainsi lorsque le 12 juillet 2007 Nicolas Sarkozy, fraîchement élu Président de la République, s’en vient prononcer dans la bonne ville d’Epinal un discours sur le rôle des institutions de la Vème République et la « démocratie irréprochable », ce n’est pas spécialement parce qu’il aurait eu un faible pour la Cité des images ou la « petite Place des Vosges ».
Mais bien plutôt parce qu’il souhaitait s’inscrire dans les pas du Général qui, le 29 Septembre 1946, avait prononcé dans cette même ville un discours important. Se poser en quelque sorte en digne successeur de son illustre prédécesseur !
En effet, trois mois après le discours de Bayeux, le Général de Gaulle avait prononcé dans la cité vosgienne un second discours préfigurant les thèmes de ce que seraient les fondements de la future Vème République.
 
Certes, pour apparaître plus encore s’inscrivant dans la geste gaullienne, Nicolas Sarkozy aurait pu choisir de tenir son discours à Bayeux plutôt qu’à Epinal, le premier ayant laissé plus de traces dans la mémoire collective.
Mais, outre que la ficelle eût été plus épaisse encore, n’y avait-il pas le risque que les habits du Général n’apparaissent tellement trop grands … et pas seulement du fait de la taille des personnages … que la manœuvre n’ait alors plus aucune chance de passer inaperçue ?
 
 
 
                        DE TROP GRANDS HABITS
 
 
       Tout juste parvenu jusqu’au suprême étage,
        Il s’en vint discourir en bonne ville d’Epinal.
        Le thème importait peu, seul comptait au final
        Qu’il emboîtât le pas d’un illustre personnage.
 
        Il se pensait ainsi paraître digne héritage
        Du fameux Général qui marqua les annales
        Et, septembre quarante-six, discours original
        Avait tenu dans la même Cité des Images.
 
        Comment croire qu’avec tant d’éminents conseillers
        Il n’ait perçu sur lui de manière notoire
        Habits du Général tellement dépareillés ?
 
        Car aucun courtisan ne risqua de déplaire
        En lui disant trop grands et trop chargés d’Histoire
        Ces vêtements en lesquels il songeait se complaire.
 
 
 

 

 
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Nous nous retrouverons le 11 Novembre pour évoquer, toujours par le biais d'un sonnet, ce fameux jour de Mai 2011 où, dans un Sofitel de New-York, les ambitions politiques de Dominique Strauss-Kahn prirent brutalement fin… à la stupéfaction de tous.
 
 

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