mercredi 15 août 2018



                                    Dimanche 6 Mai 2007
   

Soirée de Nicolas Sarkozy au Fouquet's le 6 mai 2007

Sous la forme originale du sonnet poétique

                                                

                Tout juste élu, Nicolas Sarkozy vient fêter son élection au Fouquet’s, établissement huppé situé à proximité des Champs-Elysées.

Ce choix lui sera beaucoup reproché et « la soirée du Fouquet’s » deviendra une sorte de marqueur idéologique de son quinquennat dont il aura grand peine à se défaire.

Toutefois, si cette soirée peut à juste titre lui être reprochée, c’est bien souvent pour de mauvaises raisons.

En effet la bonne question à se poser n’était pas « Où fêtes tu ta victoire ? », mais bien « Avec qui fêtes tu ta victoire ? ».

Car qu’un homme qui en a les moyens aille célébrer, avec sa famille et ses plus proches collaborateurs, un évènement aussi important que le gain d’une élection présidentielle, même dans un établissement chic et luxueux, n’est en rien scandaleux.

Non, le vrai problème est d’oublier que juste élu à une telle fonction, l’on se doit de tenter d’incarner la diversité de la nation : modestes comme nantis, faibles comme puissants.

Or la liste des invités à cette soirée, hormis quelques vedettes du spectacle, était très majoritairement composée de puissants et fortunés chefs d’entreprises (notamment Martin Bouygues, Vincent Bolloré, Bernard Arnault, Serge Dassault, Albert Frère, Henri Proglio, Patrick Kron).
Pas vraiment une représentation de la diversité nationale !

D’autant plus une faute qu’on ne peut dès lors s’empêcher de penser que tout ce gotha a pu contribuer à faire élire le nouveau maître… lequel ne manquera pas de renvoyer l’ascenseur.

Oui, si l’erreur fut de célébrer son triomphe en restaurant de classe, ce fut bien parce que, ce soir là, c’était avant tout un restaurant de « classe sociale » !
Et l’excuse, souvent avancée par la suite, que la liste des invités aurait en fait été établie par Cécilia Sarkozy ne change rien à la « faute républicaine » commise dès ce soir là !


 
 
                       MAUVAIS PRÉSAGE

 

        A peine sorti du suffrage universel
        L’homme devenu Président cultivait les symboles.
        Au pays divisé il aimait faire obole
        De paroles et d’actions montrant qu’il le rescelle.

        Mai deux mille sept, hélas, voit poindre d’autres ficelles,
        Symptômes d’une république aux fragiles guiboles.
        Le symbole cette année est piètre faribole
        Dont on pressent déjà le poison qu’elle recèle.

        Pour fêter sa victoire ouvrant nouvelles pages,
        Le héros a convié tout un aréopage
        De puissants et nantis en restaurant de classe.

        Celui nous représentant est-il même conscient
        De la faute commise en ce quasi palace
        Où il ne prit mesure de fonction Président ?
 
 

 
              

         
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Nous nous retrouverons le 30 Août pour un nouveau sonnet qui évoquera, quelques jours avant l’investiture officielle de Nicolas Sarkozy en mai 2007, l’épisode de la croisière au large de Malte sur le yacht de Vincent Bolloré.

              
 

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